Les solutions existantes
Pour le diagnostic de la corrosion et plus particulièrement pour la mesure de la vitesse de corrosion, les solutions actuellement sur le marché présentées ci-dessous, sont fréquemment utilisées même si elles présentent toutes des limites en termes de fiabilité de mesure ou de facilité d’utilisation.
Les sondes de mesure de la vitesse de corrosion sur le marché (GALVAPULSE, GECOR6, etc.) manquent de fiabilité pour le diagnostic.
La sonde permettra de disposer de mesures plus rapides sur site qui ne nécessitent pas une période de stabilisation de la mesure et qui conduisent à une estimation plus juste de la vitesse de corrosion. Cette sonde permettra d’avoir moins d’écarts et de variabilité via la suppression de la notion de surface polarisée, très difficile à déterminer, ou à contrôler. Ces mesures sont donc reproductibles et permettent d’envisager un suivi réaliste de l’évolution de la corrosion dans le temps. A ce stade du développement il est par conséquent envisageable de concevoir un système de monitoring composé par un réseau de capteurs multifonctions autonomes comprenant chacun une sonde de corrosion intégrée. Ce dispositif installé à demeure en différents points représentatifs d’un ouvrage permettra d’effectuer une surveillance en continu de l’évolution de la corrosion. Pour être fiable, le diagnostic devra également s’appuyer sur la mesure de tous les paramètres influents tels que la teneur en eau, la teneur en chlorures, l’enrobage, et les propriétés physico-chimiques du matériau (carbonatation du béton…).
On peut citer le brevet WO 2005083392 déposé sur une sonde de mesure des courants vagabonds. Les courants vagabonds sont une des causes de la corrosion dans les contextes industriels et industrialo-portuaires. Ils ne concernent que les structures enterrées type pipe, canalisations, rideaux de palplanches ou tirants d’ancrage. Le brevet développé a pour objet la création d’un capteur de mesure de ces courants vagabonds. Bien que le principe de la mesure soit globalement le même (mesure d’un courant entre deux électrodes de surfaces différentes) que celui utilisé dans le projet DIAMOND, la différence majeure entre ces deux gammes de sonde réside dans le fait que la sonde brevetée va détecter le courant « perdu en terre » entre les électrodes tandis que la sonde DIAMOND va volontairement imposer, grâce à un potentiostat embarqué, un courant entre ces deux électrodes en vue de mesurer la résistance de polarisation.
De plus, la sonde brevetée ne s’attache qu’à l’une des causes, à savoir la mesure de la corrosion par les courants vagabonds tandis que DIAMOND « s’affranchit » des mécanismes à l’origine de la corrosion pour s’attacher aux « conséquences », notamment en terme de vitesse de corrosion ; cette dernière étant primordiale aux yeux des maîtres d’ouvrages pour établir des préconisations visant à augmenter la durabilité des ouvrages.